Le château d’eau de Montreux-Vieux, présente la particularité, assez rare pour ce type d’édifice, de se trouver en plein centre de l’agglomération. Il a été érigé en 1937 (Montreux-Vieux fut la première commune des environs à être dotée de l’adduction d’eau) par l’entreprise TH. E WAGNER de Strasbourg. Il mesure 33m de haut et possède une cuve de 200m³ alimentée par une station de pompage électrique située en direction de Montreux-Château, près du Canal du Rhône-au-Rhin. Il associe une ossature en béton armé à des murs et parements extérieurs en brique rouge, et sa cuve cylindrique est portée par un « pylône » octogonal dont les arêtes sont les poteaux porteurs. Les parements intérieurs de ces piliers ont été réalisés avec de la brique décorative en terre cuite couvrant une surface totale de 575 m², donnant ainsi à l’ouvrage un certain cachet.
Le 27 novembre 1944, des observateurs de la Wehrmacht s’étaient installés dans sa coupole supérieure pour diriger des tirs meurtriers de l’artillerie allemande sur Montreux-Jeune, qui venait d’être libéré. C’est alors que le char « Notre-Dame », commandé par son chef André Debise, appartenant au 2ème Régiment de dragons (le régiment de Valéry Giscard d’Estaing), tira trois obus de 76.2 mm qui atteignirent le château d’eau à la hauteur de la cuve, lui causant d’importants dégâts.
Sa hauteur culminant à 33m a permis d’éviter la construction d’un pylône d’environ 40 m dans le centre du village. Le château d’eau supporte une antenne parabolique de 2m de diamètre permettant une liaison internet à haut débit, un réseau de téléphonie mobile est également hébergé sur le château d’eau.
D’importants travaux d’étanchéité et d’imperméabilisation des faces externes ont dû être engagés au fil des années et l’intérieur du château d’eau a été rénové « à l’identique ». L’ensemble de ces opérations a permis de préserver ce bâtiment faisant partie intégrante du patrimoine communal.